Le Paulownia Tomentosa ou Paulownia impérial est capable d'absorber 10 fois plus de CO2 (40 tonnes/hectare/an) et produire 4 fois plus d’oxygène qu’un arbre classique. Des agriculteurs du Finistère ont franchi le pas de l'agroforesterie.
Cette espèce va s'avérer indispensable à la reforestation et à la compensation carbone.
Ne pas confondre le Paulownia avec la Catalpa ou Catalpa bignonioides.
Ces deux arbres sont souvent confondus, à cause de la ressemblance de leur immense feuillage cordiforme (en forme de cœur). Par contre, fleurs et fruits sont très différents. Le catalpa est un petit arbre au port arrondi, légèrement étalé, de 6 à 12 m de haut. On le rencontre souvent dans les jardins publics, ou bien en alignement, dans les villes, avec sa silhouette, remarquable par ses grandes feuilles et ses fleurs blanches, lavées de jaune et de rose.
Nous avons tous appris le fonctionnement d'une plante et la photosynthèse en cours de Sciences Naturelles dès le CM1...
Petit rappel cependant:
Originaire d’Asie (Chine et Corée), le Paulownia est présent en Europe depuis son importation au XIXème siècle.
Surnommé, l’arbre impérial, le Paulownia a une capacité de filtration hors norme qui en fait un arbre indispensable à la planète. Il peut purifier l’air beaucoup plus vite qu'une plante ou un arbre classique. Il absorbe les métaux lourds et de ce fait, est utilisé pour nettoyer les sols contaminés. Il enrichit aussi la terre grâce à l’humus que ses larges feuilles forment lorsqu’elles tombent.
Qui plus est, il croît très vite. En trois ans, cet arbre atteint son niveau de croissance maximum et peut atteindre sans taille jusque 20 mètres de hauteur. Les qualités de ce Paulownia ne s’arrêtent pas à son filtrage, ni à sa croissance rapide. Son bois est résistant et sert à la fabrication de meubles et d’instruments de musique.
L’atout des différentes variétés de Paulownia est de pouvoir résister à des températures extrêmes de – 6° à - 24° l’hiver mais jusqu’à + 50° l’été sans problème. La variété Tomentosa est laz plus résistante aux basses températures (-23,5 ° C à -18 ° C), mais à une croissance plus lente et sa hauteur n’est pas aussi grande que la variété Elongata. On le rencontre beaucoup dans les parcs ou en bordures d’avenues.
Un article publié dans Ouest France le 30 octobre 2023, nous révèle que deux agriculteurs bretons ont planté 1 450 pieds sur deux hectares. C’est dans le petit village de Locmélar, dans le Finistère, niché au pied des monts d’Arrée, que se trouve le Gaec du Rohou, l’exploitation laitière des frères Jérôme et Stéphane Guéguen.
En juin 2022, ils ont décidé de diversifier leur activité agricole, par la sylviculture, en plantant un premier hectare de paulownia dont le premier rendement est attendu entre cinq à dix ans après la plantation.
« Cette dimension écologique était très importante pour mon frère et moi, assure Jérôme Guéguen. En tant qu’agriculteurs, nous sommes souvent jugés sur l’impact environnemental de nos activités. Les grandes entreprises ont désormais l’obligation de dresser un bilan carbone, ce sera probablement demandé aux exploitations agricoles dans l’avenir. En plantant ces arbres, nous prenons les devants. »
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