Comme nous vous l'avions déjà proposé sur d'autres post, deux randonnées de découverte, surtout pour ceux qui ne sont pas en mesure de marcher une dizaine de kilomètres sur nos sentiers balisés, en raison de leur état de santé, leur handicap, leur âge ... Pour les autres c'est un avant-goût!
Rapidement, la semaine dernière, la boucle des crêtes à Villamblard, qui a peu d'intérêt touristique hormis une marche aux limites du Grand Périgueux, juste après Bourrou. Une dizaine de kilomètres faciles et accessibles à tous.
Cette randonnée permet de découvrir la commune en fond de vallon en passant d'une crête à l'autre par des pistes et des sentiers forestiers en empruntant peu de routes.
Le début de la promenade passe à coté d'un petit étang privé magnifiquement entretenu avec de splendides nénuphars. Jugez plutôt!
Aujourd'hui, la boucle des bordes d'antan à Coursac.
Les bornes étant le nom donné autrefois aux petites fermes ou petites métairies rattachées à une seigneurie pour fournir légumes et volailles. Point de fermes isolées sur notre parcours mais une très intéressante balade botanique et agricole sur les chemins de la commune de Coursac, chemins lumineux ou ombragés, dans un décor de vallons protégés et sauvages mais souvent cultivés, le plus souvent en céréales. La lumière de cette commune est assez particulière et pourrait séduire les peintres amateurs par ses jeux d'ombres et lumières et de ses contrastes.
Un raidillon essouffle un peu au départ, seule petite difficulté du parcours avec la découverte de la fontaine de Mareuil qui est sur la butte dominant le bourg.
Puis, mais c'est à ce prix que notre monde rural ou urbain survit, la balade devient moins bucolique par la présence de nombreuses lignes électriques mais les sentiers y sont très accueillants et rafraichissants.
Des paysages ouverts et vallonnés, verdoyants ou écrasés par le soleil
Des curiosités agricoles avec les traces préservées des roues des tracteurs ayant épandus les produits désherbants, qui, à cet endroit, n'ont pu lutter contre la lampourde glouteron ou petite bardane invasive dans les semences céréalières... Elle reste présente et dessine des lignes bien visibles après la récolte des céréales! Dur de s'en défaire!
Des petits potagers et vergers préservés (pommiers, framboisiers, vignes, kiwis, châtaigniers, noisetiers...)
Des vieilles connaissances dont on a, parfois, oublié le nom ...
Genévrier, Viorne lantane, Cirse acaule
Saponaire officinale, Arum des Alpes, Chicorée à rameaux
Panicaut champêtre, Sauge des prés et Cabaret-des-oiseaux!
Millepertuis perfolié, Origan, Acacia rose
Des découvertes.. Deux magnifiques chênes américains
Un Cormier (Sorbus domestica) ou sorbier domestique, arbre fruitier sauvage de plus en plus rare à rencontrer dans les bois ou les haies, en France, à cause du remembrement qui a détruit des haies.
Des Eupatoires chanvrines ou chanvre d'eau, ou Herbe de Sainte Cunégonde, ou Origan des marais avec de belles hampes florales retrouvée ici à proximité des habitations dans une zone déboisée et en friche, loin d'un point d'eau...
Et en souvenir des époques où nos paysages étaient sous des centaines de mètres de l'océan primitif... cette empreinte fossile de coquillage retrouvée sur le bas coté du chemin qui date de plus de 100 000 ans et qui nous permet de vous suggérer de regarder ce petit film très instructif de 15 minutes sur l'histoire géologique du Bassin d'Aquitaine (BRGM). Il explique notre histoire mais aussi celle de nos paysages, de notre agriculture et celle d'une partie de notre économie. Bon film!