Entrée libre et gratuite, sur trois journées les 22, 23 et 24 septembre 2023, à l'Odyssée (NTP) de Périgueux. Rencontres débats organisés par la S.HA.P., cette honorable dame de bientôt 150 ans, présidée par Dominique Audrerie!
Depuis trente ans, les Rencontres d’archéologie et d’histoire en Périgord tiennent le cap qu’elles s’étaient fixé : offrir au public le plus large le meilleur de la recherche, en France et en Europe, sur les châteaux, leur naissance, leur place et leur rôle dans les sociétés, du haut Moyen Âge jusqu’à nos jours.
Dans la longue durée, les vents leur ont été favorables. En témoignent les vingt-neuf ouvrages publiés à ce jour. Pour leur 30e anniversaire, les Rencontres prennent le large !
La mer, c’est d’abord, pendant des siècles, « le rêve héroïque et brutal » des Conquistadors, Barbaresques, Vikings, Normands et autres envahisseurs, Anglais, Espagnols, Ottomans…
Face au danger s’élèvent des châteaux forts, châteaux phares, « forts de mer », lazarets, qui montent la garde, contrôlent et surveillent le littoral, repoussent les attaques et confinent les risques d’épidémie. La mer, quand on la prend, est aussi espace de découverte, d’aventures scientifiques. Elle est source d’enrichissement, par la pêche et le commerce des marchandises, des hommes… et, plus récemment, lieu de villégiature, de plaisance, « vue sur la mer »…
De port en port et d’île en île, c’est à un cabotage architectural, militaire, politique, savant et pittoresque que nous entraînera ce colloque, des rivages atlantiques et méditerranéens aux rives du Bosphore.
Mais que vient faire le Périgord dans cette galère ? Galère ! c’est le mot qui convient lorsque l’on songe à celles des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, cadets de vieilles familles si nombreux en Périgord, qui partirent « faire leurs caravanes » à Rhodes puis à Malte où ils édifièrent d’extraordinaires forteresses. Un de leurs descendants, Thierry de Beaumont-Beynac, ancien président de l’Association française des membres de l’Ordre souverain de Malte, nous ouvrira les portes du château de la Marthonie à Saint-Jean-de-Côle.
Mais combien d’autres, marins et capitaines, ont délaissé leurs repaires nobles pour affronter la mer ?
Citons en quelques-uns : François du Cheyron du Pavillon – qui a donné son nom à ce système de signaux –, François de Souillac, gouverneur général de l’Inde française ou encore Alexandre de Bonneval, le pacha ottoman à trois queues.
Des « trentièmes » Rencontres qui s’annoncent « rugissantes » !