Expression libre des huit élus de l'opposition municipale. Le texte à retrouver dans "@ Périgueux" n°58 - mars 2024
C’est SON année et toujours pas celle de Périgueux
Durant la campagne électorale, la Maire nous avait annoncé qu’elle ne serait pas « une bétonneuse » mais que son ambition était de laisser une « trace sociale » au plus proche de la vie des gens. Au détour de ses vœux, voilà qu’elle nous annonce que 2024 sera « l’année des grands travaux » déclamant avec orgueil « c’est NOTRE année ».
Le mantra de cette équipe « Communication - Animation - Démocratie Participative » ne convainc plus : peu de participants aux conseils d’arrondissements, 40% des votants en moins au budget participatif, d’ailleurs non consommé intégralement.
Le constat Insee est que la commune perd des habitants et s’appauvrit, à l’inverse du dynamisme de ses voisines. Bercée par des promesses lénifiantes de bienveillance et de solidarité, la ville n’est pas apaisée, elle est anesthésiée. Son réveil risque d’être douloureux, son devenir incertain.
Affichée « ville amie de tous », ce n’est plus l’amie du chef de service exfiltré ; de l’agent tourmenté ; du petit commerçant fermé ; du client trop âgé et trop chargé ; du conducteur stigmatisé ; du livreur amendé ; du vétérinaire dépossédé de son parking ; du cycliste insécurisé ; de l’historien négligé ; du forain exilé loin de la fête, du commerçant du marché déplacé ; du handicapé malmené sur nos trottoirs ou du passager secoué dans des rues défoncées, bien incapable d’atteindre 30 km/h.
Inquiétants, ces centaines de salariés en partance vers le Quartier d’Affaires, délaissant de nombreux bâtiments sans projet économique alternatif : Mission locale, Hôtel de police, MSA, Pôle emploi, Périgord Habitat, Soliha, Dépôt de bus…
Inquiétants, ces budgets irresponsables et approximatifs : envolée de la masse salariale (+127 ETP en 4 ans) ; augmentation des dépenses des services de 15% en 2023 ; moindre capacité d’épargne ; absence de maitrise du budget du stade qui aura doublé en 18 mois passant de 8 à 16 M€ HT (Piste d’athlétisme et Padel compris) privé des subventions engageantes annoncées à 80% mais dramatiquement réduites à 55% ; cumul irresponsable depuis 3 ans avec Indigo d’une dette reconductible de 240 000 €/an ; gabegie du coût quadruplé du tourisme, et forcément, emprunts inévitables pour compenser ces impérities.
Certains périgourdins sont encore sous son charme mais la majorité d’entre-eux, bien éveillés, restent inquiets. C’est notre cas.
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