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L'émerveillement des abysses intersidéraux: "l'énigme cosmique de la vie"

A l'occasion de la Foire du livre de Brive ce week-end, de manière subjective, je vous propose un gros plan sur une autrice, scientifique, qui n'y est pas présente, mais qui, à l'image de Hubert Reeves disparu le mois dernier, nous fait rêver, sur des explosions d'étoiles, des vents stellaires, les briques de la vie que sont ces premières molécules organiques au sein de ces poussières d'étoiles. Ce sont ses particules qui donneront le début de la vie dans l'univers il y a, déjà, 12 milliards d'année.

La nébuleuse du Collier dans la constellation de la Flèche. © ESA/Hubble & NASA, K. Noll


Notre intégration dans le cosmos, est rappelé par la poésie de ces aurores boréales aperçues en regardant vers le nord, il y a quelques nuits, dans le ciel de France, nous rappelant la puissance de l'activité de notre soleil et la magie du spectacle offert par le ciel.

Nathalie Cabrol dirige le centre de recherche Carl Sagan de l'Institut SETI aux États-Unis, pour l'étude de la vie dans l'Univers et la recherche d’intelligence extraterrestre au cœur de la NASA. Astrobiologiste spécialisée dans la planétologie, Nathalie Cabrol est également autrice et publie "L'Enigme cosmique de la vie" aux éditions du Seuil qui nous invite cette fois-ci à explorer l’espace à la recherche de la vie dans l’univers.


Nathalie Cabrol a cinq ans lorsqu'elle regarde le premier homme poser le pied sur la Lune. Pointant du doigt l’écran de télévision, elle dit à sa mère que c’est ce qu’elle veut faire. Quand on la questionne sur sa vocation, elle répond qu’elle n’a jamais rien voulu faire d’autre. Aujourd'hui, après avoir participé à la mission Mars Exploration Rover de la NASA, elle dirige le Centre de recherche Carl Sagan de l'Institut SETI aux États-Unis, une organisation scientifique à but non lucratif qui cherche à comprendre et expliquer l'origine de la vie dans l'univers et l’évolution de l’intelligence.


L'une des grandes questions qui demeure:

Sommes nous seuls dans l'univers ?

« Nous n’avons encore aucune preuve tangible. Trouver la vie ailleurs et avoir la preuve qu'il y a d'autres civilisations extraterrestres, ce serait absolument formidable pour plein de raisons, mais la seule qui ne serait pas valable, c'est d'attendre qu'ils viennent nous sortir du pétrin dans lequel nous nous sommes mis. On a besoin de s'en sortir tout seuls. Le premier bénéfice de cette recherche, c'est de se poser des questions. Ce sont des questions posées par un cerveau humain, et cela nous interroge sur notre propre nature, sur qui nous sommes et donc ça nous permet de mieux nous connaître ».


« On pense toujours à ces questions avec nos cerveaux d'humains, et notre cerveau est le produit de 4 milliards et demi d'évolution et de coévolution sur cette planète, il est formé en fonction de cette coévolution avec la Terre. Un extraterrestre va avoir sa propre coévolution, ses questions seront articulées en fonction du monde dans lequel il évolue. Chaque monde est une expérience unique. Ce serait dans tous les cas une énorme surprise ».


Notre vision de l'espace infini et notre regard sur le passé, grâce à nos puissants télescopes, par ces images à des années lumières de nous, montrent la naissance de l'univers. Les Piliers de la création, magnifique exemple de l'infini et de l'origine, sont des colonnes de poussières interstellaires immortalisées par le télescope spatial Hubble, le 2 avril 1995. La structure est située dans la nébuleuse de l'Aigle, au cœur de l'amas ouvert M16.

Rapidement, la photographie de Hubble est devenue l'une des plus médiatisées et l'emblème des prouesses que le télescope pouvait réaliser.

Le 19 octobre 2022, c'est au tour du télescope James Webb, en orbite depuis décembre 2021, de livrer sa version, infrarouge, de ces structures iconiques.

Les "Piliers de la Création" sont mis en valeur dans un kaléidoscope de couleurs, en lumière infrarouge, par le télescope spatial James Webb de la NASA. Les piliers ressemblent à des arcs et des flèches qui émergeant d'un paysage désertique, mais sont remplis de gaz et de poussière semi-transparents et en constante évolution. C'est une région où de jeunes étoiles se forment – ​​ou sortent à peine de leurs cocons poussiéreux alors qu'elles continuent de se former.


Gros plan ci-dessous, sur la nurserie d'étoiles (zones rouges).

[NASA, ESA, CSA, STScI; Joseph DePasquale (STScI), Anton M. Koekemoer (STScI), Alyssa Pagan (STScI)]


Retrouvez cet interview entre poésie et science vulgarisée, sur France Inter, émission "Grand Canal" d'Eva Bester, du lundi 16 novembre 2023 mais surtout lisez son dernier livre "L'énigme cosmique de la vie".



Allez, une petite dernière... la nébuleuse d'Orion!





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