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L'effet Maire ne dure pas!

Tribune de l'opposition municipale dans "A Périgueux" des mois de juillet et aout 2023, le magazine des Périgourdins publié et distribué par la ville.


Lettre de Sarah (prénom modifié) ¹, 54 ans, auxiliaire de vie Madame la Maire,


Je suis auxiliaire de vie et réside dans une rue « bornée » du centre-ville … Je ne reconnais plus ma cité, devenue grise, sans attrait, défigurée avec ses bornes aux entrées des rues commerçantes, ses interdictions de circuler, ses encombrements, sa réduction de places de parking, ses trottoirs dangereux. La voiture, mon outil de travail, est aujourd’hui diabolisée. Et ma vie, dans tout ça ?

Vous proposez un stationnement résidentiel à 1€/an sur les zones bleues dans certains quartiers, mais pas dans tous. C’est inéquitable pour les autres habitants.

Avec l’installation des bornes vous avez rendu difficile mes conditions de vie et de travail, m’empêchant de stationner à proximité de mon domicile et de celui de mes bénéficiaires. 35€ voire 135€ : ce sont les amendes que je dois payer régulièrement pour stationnement gênant. Oui, je décharge les courses de mes usagers ou les miennes, je transporte des couches souillées dans ma voiture jusqu’au PAV. Oui, je les conduis à leurs rendez-vous… Cela dépasse souvent les 3h gratuites pour gérer leur quotidien et le mien. Comment vivre avec des charges en augmentation et des amendes à payer sur un salaire d’auxiliaire de vie, au service des autres ?

Vous évoquiez une ville « amie des aînés » … Je vous donne rendez-vous dans l’allée bordant la Visitation détériorée depuis un an par des camions, toujours pas réparée et dangereuse pour les personnes âgées que je promène. Pensez-vous que nos ainés fréquentent les commerces du centre à vélo, en trottinette, à pied ? Ne soyons pas surpris si nos commerçants partent s’implanter ailleurs pour plus de visibilité et d’accessibilité à moindre coût. Même les non sédentaires du marché préfèrent jeter l’éponge…

Je ne me sens plus en sécurité à Périgueux. Je suis une femme et, alors que le soir je suis obligée de me garer loin de mon domicile, j’ai été plusieurs fois suivie dans le noir par des individus éméchés ou agressifs.

A vouloir trop « apaiser » la ville, vous êtes en train de la déconstruire, de la désertifier et d’en faire un enfer pour ses habitants et nos commerçants. Nous n’avons plus d’identité. Il n’y pas que les rues qui soient bornées à Périgueux !


Madame la Maire … je quitte la ville.


1. Toute ressemblance avec une personne existante n’est pas totalement fortuite.

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