Expression libre de "@ Périgueux" n°56 - Novembre 2023
Il suffit d'écouter le Premier adjoint ou Madame la Maire pendant les conseils municipaux, ou bien de se faire raconter les réunions communautaires, non ouvertes au public, pour savoir de quel côté se situent les outrances... Demandez donc aux autres élus non périgourdins!
Le texte de notre tribune:
Et pendant ce temps-là, PERI MEURT!
Nous regrettons un tel titre mais nous devons vous faire part de nos inquiétudes.
Sur les finances
En mars 2023, dès le Débat d’Orientation Budgétaire puis lors de la présentation du budget primitif 2023, nous dénoncions l’insincérité du budget. Entre autres alertes, nous nous étonnions de voir intégrer une attribution de compensation du Grand Périgueux de 460 000€ relative à la reprise de la compétence tourisme dans le budget. Aujourd’hui, la ville ne s’est vue attribuer que la somme de 30 000 € compte tenu de la non réintégration du personnel dans l’Office de Tourisme (OT) municipal. Les 430 000 € manquants ne seront pas sans conséquences sur les finances de la Ville. A vos poches.
Pendant que l’économie de la ville s’effondre, l’édile poursuit sa montée en puissance des dépenses de fonctionnement (régence de l’OT, reprise en régie du Festival du Livre Gourmand, des temps périscolaires et de la restauration scolaire) qui ont un coût qu’il conviendra d’analyser lors de la remise des rapports d’activités. Des rapports d’activités que la majorité municipale tarde à diffuser : encore un signe de la rigidité coupable de l’actuelle gouvernance.
Sur la culture et l’économie
Nous savons saluer la qualité de certaines animations et manifestations mais déplorons aussi le sabotage de la partie culturelle avec la mise à mort de l’association CLAP, amputée des missions qui lui permettaient de financer une programmation musicale classique et contemporaine de qualité. Aujourd’hui, Sinfonia en Périgord en paie le prix.
Mme Labails a une vision très éloignée de la réalité économique et écologique car ni le verdissement de la dalle Montaigne, ni celui de la Clautre ne contribueront à relancer l’économie de la ville. Un centre-ville de nouveau paralysé : 37 liquidations judiciaires de commerces déjà prononcées cette année, signe concret de la perte d’attractivité.
Sur le patrimoine :
Le renoncement à l’achat enfin possible de la Porte de Mars est une gifle infligée à notre passé et traduit un manque coupable de culture, de vision patrimoniale et touristique pour la ville, privant le public d’un accès à un monument exceptionnel, unique en France.
Sur l’urbanisme sportif :
La nécessaire rénovation du Stade est devenue un bateau ivre, avec une grave dérive budgétaire et une perte de contrôle du projet initial.
Ardoises à venir. Affaires à suivre.
Pas besoin d'outrances. Nous aurions pu rajouter:
Sur l'animation
Deux thèmes pour illustrer la méthode de la majorité. On casse car cela a été fait pas la précédente équipe.. qui plus est, de droite. On réfléchit... Et on reprend finalement car ce n'était pas si mal et surtout très largement plébiscité par la population!
Favoriser le départ de Péri’Meuh car la ville de Sarlat avait, dixit, un « trou » dans son calendrier festif. Lors du Salon de l’Agriculture à Paris, l’année où Périgueux accueillait le National de la race limousine, l’image de la ville était alors très forte auprès des filières d’élevage et du monde agricole dans son ensemble... Rétropédalage avec, peut-être, un retour en 2024!
Idem pour la vulgaire, dixit, « Foire à la saucisse » en parlant des nuits Gourmandes qui finalement ont été justement reconduites. Assez navrant!
Comments