Après-midi de fin d'automne, la nature est à nos portes, et pour les périgourdins qui souhaitent respirer l'air de nos campagnes, il suffit de dépasser les zones commerciales et de se perdre dans nos chemins creux, ici à Bassillac... Un froid sec et des descentes parfois glissantes... L'eau est partout et le tapis de feuilles de châtaigniers recouvrant l'humus vaut bien quelques salchows, boucles piquées et autres axels de nos patinoires, mais dans l'anonymat le plus complet et ... sans le commentaire inspiré de Nelson Monfort! Seul votre amour-propre se sent honteux et boueux.
Deux boucles, la "Boucle des fontaines" à Bassillac-et-Auberoche et la "Boucle des mottes" à Notre Dame de Sanilhac.
BASSILLAC: la boucle des fontaines
Mais le spectacle de la Nature est au rendez-vous. Il suffit de lever la tête. Des milliers de palombes et des centaines de grues font le show au soleil couchant!
NOTRE DAME-DE-SANILHAC: la boucle des Mottes
Plusieurs mottes castrales ou féodales : entre Atur avec la mare de Bagnac, la Malétie, la Trémouille, Eglise-Neuve-de-Vergt, Breuilh, Chateau-Missier et Vergt. Ces mamelons formaient un ensemble de guets. Tertres élevés et isolés, ils étaient faits de terres et de bois trouvés dans la forêt voisine. Au sommet, on implantait une tour de guet entourée par des larges fossés remplis d'eau. Celle de Notre Dame des Vertus est isolée. Elle fait 50 m de diamètre pour sa base, a une hauteur de 5 m environ et est entourée de fossés de 10 mètres de large. Une seconde motte existait dans le bourg de Notre-Dame et avait été identifiée par les médecins et historiens Gilles et Brigitte Delluc lors de la construction du restaurant scolaire.
Une nature graphique et surprenante
Les derniers flamboiements des hêtres, des vallons garnis de très nombreux houx en fleurs, des boules de gui qui captent la lumière dorée du soleil couchant...
Des surprises et des intrus, au milieu de bogues de châtaignes (fruit rond non identifié...)!
Des sous-bois blancs ou noirs
Des chemins transformés en ruisseaux
Dans les différents cols du Pays basque, et notamment à Sare, le nombre de palombes observées était en chute libre pour cette saison 2023, avec entre 10 fois et 20 fois moins de spécimens comparés à 2022. Pourtant, ici, elles sont des milliers!
"Elles ont pris de nouvelles habitudes et de nouveaux itinéraires sous l'effet des vents du sud", explique ainsi le coordinateur de la LPO au niveau régional, Jean-Paul Urcun. "D'ici quelques dizaines d'années, il n'y aura pas plus de palombes dans les Pyrénées. Ca deviendra totalement anecdotique. On observe ce phénomène avec d'autres espèces, les zones d'hivernage se déplacent vers le nord, et la barrière pyrénéenne fait que l'effort devient trop démesuré. Les palombes n'ont plus d'intérêt à aller en Espagne, le voyage ne vaut pas le coup, elles trouvent à manger en hiver, en France, en Allemagne et en Belgique sans avoir à passer les Pyrénées."
Effectivement des milliers d'oiseaux sont présents dans nos collines à l'image des vidéos d'hier à Bassillac-et-Auberoche et aujourd'hui à Notre-Dame-de-Sanilhac..
Pour les plus curieux des Mottes féodales en Périgord, l'ouvrage du Marquis de Fayolle
Comments