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Relocaliser nos productions sur le territoire national


L’exemple des médicaments.



Nouveau problème endémique, les pénuries de médicaments touchent beaucoup de pays. Depuis la pandémie de Covid, le paracétamol manque régulièrement en France, au point que le gouvernement l'a fait interdire de vente en ligne jusqu'au 31 janvier. Mais ce n'est pas la seule molécule touchée. Les alertes se sont multipliées en 2022 sur, notamment pour la cortisone orale, des antidiabétiques, des antibiotiques et aussi, même si c’est moins problématique l’ensemble des sirops fluidifiants ou antitussifs.

Les gros producteurs de médicaments que sont la Chine et l'Inde fournissent à l'Europe 80 % des remèdes. Les ruptures de stocks peuvent être dues à leur fabrication (manque de matières premières), leur transport ou à une meilleure offre commerciale d'un pays tiers. La France, qui rembourse bien ses assurés, est dure sur les prix envers ses fournisseurs, ce qui peut la rendre moins attractive avec une compétition entre les pays européens.

Il arrive aussi que des médicaments soient victimes d’internet, comme l'Ozempic®, cet antidiabétique dont des influenceurs vantent sur Tik-Tok les qualités pour perdre du poids et dont les ventes ont presque doublé en 2022. Certains diabétiques ont dû se rabattre sur une autre molécule, qui a connu des ruptures à son tour.

Reste la volonté de relocaliser la fabrication de médicaments affirmée en France dès le début de la pandémie de Covid. Cependant les laboratoires pharmaceutiques ont été victimes du remplacement de produits originaux par des génériques certes, moins coûteux car fabriqués dans des pays où la main-d’œuvre est meilleure marché. Le bilan en trois ans est assez maigre mais le chantier se poursuit : il est toujours plus long de relocaliser que de délocaliser.



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