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"Rentrée des classes". Expression libre dans @ Périgueux n°55 -sept-0ct 2023

Rentrée des classes ou dispute de cour de récréation?


Un texte très contraint de 300 caractères espaces compris pour chaque élu… soient 2 400 caractères pour 8 des 10 élus d'opposition qui signent ce texte.

Compte tenu du volume des analyses à produire sur cette mandature, le style doit être lapidaire, pour couvrir l'étendue des dossiers, obtenir des phrases plus courtes et plus percutantes sans possibilité d'argumenter chaque assertion.


La modification du Règlement Intérieur du Conseil Municipal décidée par la Maire, fait qu'il ne s'agit plus d'une page réservée à l'expression de l'opposition sur le bulletin municipal mais de deux pages pour l'expression libre de l'ensemble des groupes constitués... Dont 'acte.

Le groupe majoritaire qui ne communiquait pas sous les autres mandatures, puisque l'ensemble de la publication (33 pages) était déjà dédié à ses réalisations, dispose avec D. Labails de 7 500 caractères supplémentaires uniquement là pour "tacler" l'opposition... Bien joué, Madame!


Pour rebondir sur les mots de la majorité, page de gauche, ou plutôt ceux convoqués de Jules Renard, forcément en réaction à notre publication, page de droite, puisqu'il est aisé pour l'auteur (ou autrice) du texte d'en connaitre le contenu du fait de notre envoi préalable au service de la communication, il est dit:


"La critique est aisée et le critique dans l'aisance".


Oui, il peut paraitre audible voire facile de dire que l'opposition n'est là que pour critiquer ... mais c'est son rôle car elle ne détient aucun levier d'action et que six années d'observations peuvent laisser de la disponibilité et de la pertinence pour analyser, commenter, parfois vilipender mais pourtant souvent suggérer à ceux qui veulent entendre.

Oui, des critiques sont nécessaires tant au travers de nos interventions en Conseil Municipal lorsqu'elles sont possibles car non empêchées par une maire peu encline à l'écoute, que par nos publications toujours argumentées et le plus ouvertes possibles, en lien avec la vie municipale ou plus largement avec des sujets d'actualités.


Non, pour l'aisance, car je rappelle à nos lecteurs et aux électeurs que l'ensemble, et c'est une première à Périgueux, des élus majoritaires soient 25 personnes, perçoivent des indemnités dans un "éparpillement" de délégations et que seuls les 10 élus d'opposition n'en perçoivent aucune de la part de la ville. Nous sommes donc bien, et en sommes fiers, des élus d'opposition municipale "bénévoles". Et c'est notre force car nous sommes ainsi entièrement libres! Ce qui n'est peut-être pas le cas de tous...


Que l'on ne vienne pas nous dire et nous reprocher, comme ce fut le cas, il y a quelques mois, en Conseil Municipal, que certains d'entre nous perçoivent des indemnités du Grand Périgueux. C'est un juste rétribution compte tenu de notre présence assidue en réunions de travail, commissions, bureaux et autres conseils et compte tenu du travail fourni dans nos trois délégations respectives.

Je ferais juste remarquer, sur ce sujet de l'aisance, alors qu'elle perçoit des indemnités importantes de la collectivité, donc prélevées sur nos impôts, l'absence criante de Madame la Maire de la quasi totalité des réunions de l'Agglomération en tant que première Vice-présidente et qu'elle oublie sa délégation sur l'attractivité puisque jamais présente à Aliénor...

Chacun jugera de l'aisance! Il aurait été, d'ailleurs, plus élégant pour elle de démissionner de son poste plutôt que de laisser se faire "virer" de leurs délégations au Grand Périgueux certains de ses compagnons de route.


Pour rester dans les citations, nous aurions pu retorquer à son auteur (ou autrice), qui semble dépassé par son sujet:


"Sutor, ne supra crepidam"*

*D'après, Pline l’Ancien, le peintre grec Apelle, célèbre pour sa recherche de vérité dans la reproduction, lorsqu’il exposait ses peintures devant son atelier dans la rue, avait coutume de se tenir derrière ses tableaux et d’écouter les commentaires des passants. Un jour un savetier qui passait dans la rue critiqua la manière dont il avait peint une sandale : dans la nuit qui suivit, l’artiste retoucha l’œuvre. Le savetier, constatant le lendemain les changements apportés, et fier de ce que son jugement ait ému le peintre, se mit à critiquer le dessin de la jambe, la longueur du cou, la forme des oreilles … Alors Apelle bondit de derrière son tableau et lança au savetier : « Sutor, ne supra crepidam » (Savetier, pas plus haut que la savate !) .


Ou bien celle de Johann Wolfgang von Goethe, qui ne nécessite pas d'explication tant le bon sens doit avoir droit de critique, ici à Périgueux et nous nous y employons!:


"On s'est occupé longtemps de la critique de la raison ;

je désirerais une critique du bon sens. Ce serait un véritable service rendu à l'espèce humaine, si l'on pouvait montrer au sens commun jusqu'à l'évidence,

quelles sont ses véritables limites ; et c'est tout ce qu'il faut pour les besoins de la vie."

 

Notre texte:

Rentrée des classes


Difficile d’envisager une rentrée optimiste malgré une saison estivale joyeuse et insouciante. Merci pour le travail des services municipaux, plus qu’à celui des élus qui ont essentiellement reconduit des animations de la mandature précédente mais qui n’oublient pas de festoyer aux inaugurations (budget de représentation : 300 000 €, triplé cette année) !

  • Politique estivale au service de l’économie locale ? Peut-être, mais surtout utilisée comme outil populiste de propagande et de valorisation de l’édile : « Delphine au musée », « Delphine animatrice sportive », « Delphine en tournée » mais « Delphine ne retient aucun pâtissier de la ville pour les gâteaux anniversaires des musées ».

  • Politique visionnaire ? Inexistante et tronquée par une communication et un autosatisfecit démesurés. « 1 000 jours d’action », document élégant mais couteux, se targue de « 13.4 millions euros investis en 2023, un niveau inédit depuis 20 ans » confondant de façon mensongère, budget prévisionnel et compte administratif qui actera les réalisations au 31/12/23, après 3 années sans investissement (Covid). Au mandat précédent, pour l'année 2019, la réalité, ce furent 14 millions euros investis.

  • Circulation ? Un enfer ! Déviations, bornes fermées, travaux mal signalés, parkings inatteignables, embouteillages, incivilités, danger et poussière … Vite rebutés, touristes et Périgordins passent leur chemin.

  • Tissu commercial ? Clairsemé, exsangue, en perte d’attractivité. Les travaux Clautre/Taillefer vont finir de tuer le « malade »… De la chirurgie esthétique là où une réanimation s’imposait.

  • Construction d’un centre médical alors qu’il n’y pas plus de médecin… Construire une gare n’a jamais fait passer de train !

  • Insécurité et appauvrissement ? Sans commentaire.


Périgueux doit être motrice d’une Agglomération dont le destin dépend d’une synergie rendue impossible par l’attitude de la maire de Périgueux, première vice-présidente, indemnisée à ce titre. Ses esclandres et bouderies génèrent gaspillage d’argent public (Office de Tourisme) et blocage de la dynamique communautaire à l’heure où crises socio-économiques et climatiques devraient renforcer la coopération, à l’image du mandat 2014-2019 : 48 millions euros investis par la ville et plus de 28 par le Grand Périgueux.


Comme nombre de périgourdins, nous voulons œuvrer pour une ville ouverte, généreuse, dynamique, attractive et sécurisée.




 

Bulletin municipal de rentrée, à découvrir dans son intégralité dans vos boites aux lettres ou sur le site internet de la mairie:

 

Notre publication du 02 mars 2023 suite au Débat d'Orientation Budgétaire escamoté la veille au Conseil Municipal de Périgueux. Rien n'avait pu être argumenté par les élus autres que ceux de la majorité tant la Maire était dans une position sectaire et clivante…



Nos propositions très constructives d'il y a 6 mois, toujours d'actualité! Merci d'apprécier la tonalité "critique" de notre intervention pour forger votre opinion.

 


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