top of page

Sixième extinction de masse des espèces. Nous y sommes!

Il s’est écoulé 56 ans entre cet interview de Michel SIMON et la publication du livre de Bruno David, le Président du Muséum Nationale d’Histoire Naturelle. Qu’avons-nous fait ?


La nuit écoute | ORTF | 27/12/1965

Face à Claude Santelli, le comédien suisse Michel Simon, son chat entre les bras, livre sa vision pessimiste sur l'avenir : il prédit la disparition des animaux et la prolifération de l'homme. La femme aurait pu sauver l'humanité selon lui, car elle est en contact avec la nature, mais elle n'a pas voix au chapitre. Il dénonce le progrès de la science chimique qui "assassine la Terre, qui assassine l'oiseau, qui tue toute vie ! Qui assassine l'Homme ! On s'en apercevra peut-être trop tard."




Bruno David est un naturaliste français spécialisé en paléontologie et en sciences de l’évolution et de la biodiversité, président du Muséum national d'histoire naturelle depuis septembre 2015.

Un constat et des pistes dans cet ouvrage publié dans la collection Le Livre de Poche.


« Ces trente dernières années, un quart des oiseaux d’Europe ont disparu et pourtant nous n’avons pas marché sur leurs cadavres le long de routes et des chemins »

« Chaque jour, nous croisons notre reflet dans le miroir et, malgré nos efforts, il est difficile de discerner à l’œil nu ce qui différencie notre visage de celui que nous observions la veille. Encore faut-il tomber sur une vieille photographie pour saisir l’ampleur des changements. Pourtant, le processus de vieillissement est bien à l’œuvre et il n’épargne aucun d’entre nous. Il a creusé des rides sur notre front, il a accentué les marques sous nos yeux, il a posé sur notre visage le masque indélébile du temps. Nous avons changé ! Mais comment avons-nous pu passer à côté de ces altérations ? Comment avons-nous pu à ce point nous aveugler ? Ce sont les mêmes questions qui nous assaillent lorsque l’on observe le monde qui nous entoure, le monde vivant, ce que l’on appelle aussi la biodiversité. N’y a-t-il pas moins d’insectes dans nos campagnes ? N’entend-on pas moins les oiseaux chanter ? D’année en année, nous nous habituons à voir un peu moins d’abeilles, de fourmis, à avoir un peu plus chaud, à ce que nos paysages changent. À l’image de notre vieillissement, ce processus est une accumulation de changements imperceptibles qui nous anesthésie. Nous assistons, impassibles, à l’érosion progressive de la biodiversité, la conscience endormie par la supposée lenteur du processus. Mais que l’on ne s’y trompe pas, nous vieillissons et la biodiversité se métamorphose. Nous avons beau cacher notre portrait de Dorian Gray dans le placard, la violence de la révélation n’en sera que plus dramatique. »

« Les moyens économiques dont je dispose justifient ils tout ? Dois-je nécessairement m'acheter un énorme 4x4, uniquement parce que j'ai les moyens de le faire ? Cette question, théorisée sous la formule "consommation ostentatoire", est centrale mais insoluble car elle touche à notre liberté individuelle. »


Comments


bottom of page