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Un guide de randonnées à (re) découvrir et l'occasion d'évoquer la chasse.

Quinze randonnées à l'affût de la faune sauvage périgourdine.

A l'occasion de la célébration du centenaire de la Fédération des chasseurs et des pêcheurs de Dordogne, fédération alors unique lors de sa création en 1923 et jusqu'en 1941, anniversaire qui sera célébré du 11 au 13 aout au Domaine Départemental de Campagne, je souhaitais revenir sur une des réalisations de la fédération de chasse qui date déjà de plusieurs mois et que certains connaissent déjà.


Le Conseil départemental de la Dordogne et la Fédération départementale des chasseurs se sont engagés, dans le cadre de la Maison Numérique de la Biodiversité, dans un partenariat signé en septembre 2021 afin de formaliser un travail sur différentes thématiques en lien avec le tourisme et la faune sauvage.


Première réalisation concrète de ce nouveau partenariat, la publication d'un guide de randonnée "A l'affût de la faune sauvage".


A l'occasion de mes publications toujours attentives au respect de notre environnement, je souhaitais faire un aparté. Je ne suis pas chasseur et j'aurais tendance, comme beaucoup de prime abord, à stigmatiser de manière dogmatique ou "militante" cette pratique ancestrale. Pourtant je reste très friand des discussions avec certains chasseurs et j'admire régulièrement leurs connaissances pointues et leur expertise sur la vie sauvage et sur son habitat. De toute façon, 98% des français consomment de la viande même si en 2023 environ 25% essayent de réduire leur consommation carnée, il n'en reste pas moins vrai que la vraie question est celle à la fois du bien-être animal et du respect de la biodiversité.

Est-il plus indécent de tuer un animal dans son milieu naturel ou dans un abattoir? Je crois que seuls ceux qui réprouvent toute consommation carnée de leur alimentation peuvent être légitimes pour juger la chasse comme indigne de notre civilisation.

Il peut donc paraitre provocateur voire contradictoire d'inclure le principe de la chasse, forcément décriée, dans la protection de notre environnement, pourtant les chasseurs restent, pour la plupart, très attentifs à connaitre les milieux faunistiques, les conditions de vie de notre faune sauvage, les dégradations éventuelles faites à leur milieu, l'évaluation du nombre d'animaux et, s'il savent mesurer leurs "prélèvements", être des partenaires incontournables pour sauvegarder des espaces et des espèces.

Ils réalisent un travail de baguage des oiseaux, de réimplantation d'espèces, un travail pédagogique auprès des scolaires, assurent régulièrement un nettoyage des sous-bois, subventionnent des aménagements destinés à mettre en valeur ou à restaurer des paysages, collaborent avec le monde agricole et forestier à la sauvegarde et à la création d’habitats favorables à la faune sauvage, réalisent des études scientifiques sur des espèces endémiques d’un territoire afin de déterminer si ces espèces sont stables, menacées ou exigent une régulation, peuvent acquérir des territoires afin d’y aménager des réserves de chasse et créer des habitats favorables à la faune sauvage ou encore protéger un milieu précaire ou menacé par les activités humaines ou des espèces invasives par exemple. Ce sont, à mon sens, des acteurs incontournables de la protection de nos forêts et aussi de la lutte contre les coupes rases. Sachons travailler avec eux.


Cependant pour plus d'objectivité et pour respecter les avis des lecteurs ne partageant pas mon approche trop "tolérante", je vous livre en PDF ci-dessous, publié en juin 2019 par l'Association de défenses des animaux "Animal Cross", un article qui ouvre la controverse sur la violence de la chasse, pour que chacun puisse alimenter sa réflexion.

 
 

Le dernier épisode politique, il y a bientôt deux mois, au tribunal judiciaire de Bordeaux, où s'est joué l'avenir du Brantôme, cet ancien village vacances abandonné situé entre Agonac, Biras et Château-l'Evêque, avec une concurrence inutile entre le Grand Périgueux et la Fédération des chasseurs de Dordogne, cette dernière ayant remporté la vente aux enchères à plus de 1.1 millions d'euros pour acquérir cette propriété de 181 hectares, est un exemple de ce que nous devrions éviter, avec une nécessaire anticipation préalable entre le Conservatoire des Espaces Naturels (CEN), les nombreuses associations de protection de la Nature, les collectivités concernées et les fédérations de Chasse et/ou de Pêche. Sur ce dossier, il reste encore l'avis de la SAFER qui peut encore intervenir… Pourtant un vrai espace de préservation de la biodiversité et de sanctuarisation aurait été intéressant et j'avais soumis l'idée de laisser ce site se "réensauvager". Cela aurait été une expérience intéressante et assez inédite pour un EPCI sur un aussi grand territoire, à la fois à visée de préservation et de portage d’études environnementales, voire de mesures de compensations* même si cette notion est assez irritante à mon sens. Cela existe ailleurs. De nombreux espaces de ce type existent, comme en Irlande, le domaine privé du Château de Randal Plunkett où on laisse, sur 750 hectares, la nature reprendre ses droits sans aucune intervention humaine depuis huit années.


*Cf sur le sujet notre post du 26 mai 2023:


Nous avons ici, sur notre territoire, une incroyable diversité des milieux, une variété extraordinaire de paysages, une richesse faunistique qui expliquent la réalisation de ce guide de randonnées dédié à la faune sauvage.

Intitulé "A l'affût de la faune sauvage", il propose 15 parcours dans le département permettant de découvrir les animaux des étangs, des causses, des falaises, des zones humides, des plaines céréalières ou de la forêt...

Ce guide téléchargeable ci-dessous est aussi disponible à la Maison départementale du tourisme (25 rue Wilson à Périgueux) et dans les offices de tourisme du département.

 
 

A lire aussi, sur un sujet voisin:


Stop aux coupes rases et préservons nos forêts!




 

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