Clément Tonon, a officiellement annoncé son retrait du 2eme tour des élections législatives de la première circonscription.
Clément Tonon, le meilleur d’entre-nous, jeune, brillant et empathique, encore un peu inexpérimenté, car c'était sa première campagne - mais sa fraicheur nous fait du bien - a suscité un immense espoir et sera certainement notre « Yves Guena » de la nouvelle génération, si la comparaison devait être pertinente, mais je ne crois pas me tromper. De nombreux anciens qui le découvrent, retrouvent chez lui la fougue du jeune gaulliste qui a débuté à l'époque avec une petite équipe de cinq personnes autour de lui. On sait ce qu'il est advenu. Nos opposants l'ont déjà bien compris et analysé sa pertinence et son charisme avec inquiétude ... pour eux, évidemment!.
Si ce premier round est un "échec" tout relatif pour lui, avec près de 25% des voix... Yves Guena avait, également, échoué à sa première campagne. Un score qui fait bien des envieux. A l'évidence les scrutateurs, dans les prochaines années, n'en n'ont pas fini d'avoir à prononcer son nom les soirs de dépouillement...
Par son geste de retrait, qui malheureusement, pour ceux qui l'espéraient, n'entrainera aucune modification en termes de résultats dimanche soir, il fait preuve d'un courage politique respectueux envers une certaine idée de la République, même si dans ce cas de figure très particulier, un maintien et une possible défaite aurait été aussi honorable. Qu'importe, il lui aurait été reproché indéfiniment de faire le lit du RN et d'avoir gêné la candidate LFI. Toute explication factuelle aurait été inaudible. Nous verrons dimanche soir, le résultat de chacun. Delphine Labails, très à l'aise pour stigmatiser les extrémistes de droite, moins regardante du coté des propos outranciers mélenchonistes cherchant à tout conflictualiser, a manqué d'ailleurs d'à-propos dans sa publication Facebook maladroite, médiocre et mesquine ne laissant pas le temps de la réflexion au candidat centriste trop rapidement stigmatisé. Clément en a été surpris, moi, non car plus habitué! De nombreux remerciements et marques de respects, reçus depuis, ont tempéré ce post incendiaire.
C'est bien d'ailleurs ces interrogations sémantiques et juridiques qu'il faudra se poser un jour. Qu'est-ce qu'un parti démocratique? Un parti autorisé est-il d'évidence démocratique? Comment sont qualifiés les partis dits "extrêmes" par le Conseil constitutionnel? Quelle est cette notion devenue habituelle de "barrage" qui culpabilise et spolie les électeurs d'un vrai choix, transforme la signification réelle de leur vote et les empêche de s'exprimer réellement POUR un candidat mais plutôt CONTRE un autre!
Je vous renvoie à la lecture intéressante de cet article publié dans le club des juristes:
Le(s) responsable (s) de cet échec l'ayant empêché de se placer en seconde place au premier tour est (sont) à rechercher dans les états majors politiciens issus de nos propres rangs, ceux là mêmes, qui vautrés dans des attitudes prospectives de "billard à trois bandes", vont disparaitre prochainement de la surface de l'échiquier politique. Et c'est tant mieux! Que cette cacophonie politique permette au moins de faire le ménage dans ces personnels politiques obsolètes, manipulateurs, emplis de suffisance et de certitudes.
Un duel Horizons/RN aurait eu plus de chance de se terminer positivement que LFI/RN, selon mon analyse personnelle mais ce seront les électeurs souverains qui trancheront et c'est là, toute la beauté de notre démocratie, quoiqu'on en pense. Notre offre politique est bien celle voulue par les citoyens à l'instant T. Libres à nous de les faire changer de vision, de faire plus de pédagogie, de les éveiller à la chose publique, de leur rappeler leur Histoire et quelques bases économiques nécessaires à la prise de décision. On ne doit pas voter par hasard. On ne doit pas voter pour des candidats invisibles, dont même, le portrait est inexistant. Bientôt devra t-on rendre obligatoire la photographie du candidat sur le bulletin de vote?
On doit mesurer chacun, la portée individuelle de cet acte civique responsable. Tik Tok, n'est pas le lieu pour convaincre un électeur. C'est le rôle de l'Education, de la lecture, des arguments programmatiques des candidats et des médias.
Clément a tout pour lui et j’ai aimé travailler dans sa campagne, à ses côtés. Il saura, très bientôt, relever d'autres défis de notre territoire. Il a su rassembler, en deux semaines, la droite et le centre, parfois même au-delà des lignes attendues. Un réel exploit plein de promesses.
Cependant, l’abandon douloureux mais quasi imposé par les circonstances de ses 24.3% d’électeurs du premier tour, se retrouvant orphelins et devant un dilemme cornélien est pénible et déstabilisant pour notre électorat. Il le sait et nous le savons.
C'est d'ailleurs là, le principal argument de son ultime réflexion avant de prendre sa décision. Il est, humainement, une très belle personne et ce sera, à ne pas en douter, une personnalité politique incontournable qui comptera en Périgord. Il a la spontanéité touchante d'une certaine inexpérience, mais le professionnalisme d'un vieux routard qui apprend vite et qui sait déjà tracer sa route. Je lui garde toute ma confiance et suis honoré et fier de l’intérêt qu’il m'a toujours porté.
Je ne sais pas où le vent le mènera, certainement sur des hautes strates. Il en a l’étoffe et j’espère que notre territoire saura lui faire confiance prochainement car les échéances seront nombreuses dans les prochaines années. Nous avons besoin de ces jeunes élus prometteurs à la condition qu’ils soient en mesure de se détacher parfois des recommandations nationales pour être à la disposition des intérêts des habitants de leur territoire. Ce sera notre tâche que de le lui rappeler, si besoin...
Au plus près des gens, au quotidien.
Clément, tu as toute notre confiance! Reste tel que tu es!
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