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Une chirurgie esthétique, même couteuse, n'a jamais réanimé un malade!

Quatre questions:

  • Devions nous tout casser pour mieux faire fonctionner le commerce à Périgueux ?

  • Que fait-on pour le commerce oublié, celui qui est hors du centre-ville ?

  • Combien vont couter réellement toutes ces opérations ?

  • Combien de commerces, déjà fragilisés, vont y survivre après des mois de fonctionnement au ralenti et de perte d'habitude de leurs clients?


On va penser que l'opposition critique, une nouvelle fois, mais ne propose rien... C'est complètement inexact et je vous renvoie au texte empêché lors du Conseil Municipal du 1er mars de 2023 et de la discussion impossible, car interdite, du ROB (rapport en annexe ci-dessous).


De toute façon, la maire prend toujours le contre-pied de nos propositions pour affirmer la qualité supérieure et plus réfléchie de chacune de ses actions. Pour faire simple, la vérité, la pertinence, la bienveillance est à gauche. La droite est réactionnaire, aigrie et ne pense qu'à enrichir les nantis oubliant la vie quotidienne des administrés.


Deux abords aujourd'hui, sur le sujet du commerce, à travers les publications de nos deux principaux quotidiens d'information.


DORDOGNE LIBRE 03 JANVIER 2024


Curieux interview sur ses grands projets 2024, donné par la maire Delphine Labails, publié dans la DL du 03 janvier 2024, seule, sans ce qui reste de sa garde rapprochée, non pas dans son bureau, comme il est de coutume de le faire pour un maire en fonction, lieu magistral des décisions, mais dans la salle des mariages de la mairie... comme si elle souhaitait que le Rédacteur en Chef de la Dordogne Libre, Renaud Solacroup, assez surpris lui-même par les conditions de l'entretien puisqu'il prend la peine de les détailler, ne puisse rencontrer dans les étages du bâtiment, certains salariés peut-être un peu échauffés par les difficultés qu'ils traversent, ou des élus un peu dépités ou désabusés!


Au delà des conditions de l'entretien, je souhaitais pointer, qu'exceptionnellement, elle a repris une idée, que nous avions porté, et que vous pouvez lire dans le document annexé (Intervention de l'opposition préparée pour le Débat d'Orientation Budgétaire). C'est la seconde fois, puisque en Conseil Municipal, elle a acté la pertinence de garder l'ancienne crèche Mercier dans notre patrimoine pour y faire un possible accueil de Centre de Loisirs, et donc rester dans le périmètre de l'enfance conformément au leg ancien. Nos idées infusent. Dont acte!


Je vous livre un extrait de notre propos développé en copie écran et l'extrait de son entretien avec le journaliste:


Extrait Dordogne libre du 03 janvier 2024:







SUD OUEST 10 JANVIER 2024


L'idée de la publication du jour m'a été suggérée par la lecture, toujours très pertinente, du journal Sud-Ouest, qui pour des raisons de modification de sa charte graphique, de son format, de son contenu, publie son quotidien de Nouvelle Aquitaine, dans un format regroupé, avec cinq éditions seulement.


Rue Taillefer et place de la Clautre

Très intéressant et instructif de comparer ainsi les problématiques de la Dordogne et celle du Lot-et-Garonne regroupées dans une même édition*.


*Exceptionnellement et bien que de soit non autorisé par respect de la propriété intellectuelle, je souhaite publier l'intégralité de deux articles, qui ne concernent pas notre département, en évitant de mettre en ligne mon article, le jour de la sortie du journal, le 10 janvier 2023.




Deux villes, Marmande, 18 000 habitants gérée par un maire de gauche et Villeneuve-sur-Lot, 23 000 habitants gérée par un maire de droite. Constat équilibré et assez comparable en nombre d'habitants à Périgueux.

Lisez les deux articles et analysez la photo de la rue de Paris à Villeneuve-sur-Lot, pourtant piétonne, pourtant refaite avec un effacement des trottoirs... et qui affiche huit vitrines vides!

Je ne vais pas me livrer à une grande dissertation sur ce qu'il faudrait faire pour freiner la désertification commerciale de nos villes moyennes ou petites. Où en sommes nous d'ailleurs sur les fermetures en cette fin d'année, sachant que fin mai, Hubert Baraer, le président du tribunal de commerce de Périgueux, avait pointé une augmentation de 15% des liquidations, soient 17 dossiers en seulement 5 mois.

Ce sera l'objet, j'en suis certain, des propositions que devront porter les candidats aux prochaines élections municipales, qui auront des visions différentes sur ce que doit être une vraie politique d'attractivité pour la ville capitale. C'est aussi la résultante de l'autorisation trop large donnée aux grandes enseignes périphériques depuis des décennies et ce n'est pas propre à notre ville. Chacun y a sa part de responsabilités, mais le match est maintenant trop inégal.


Mon constat est que ces travaux de rehaussement de la chaussée, de théâtralisation et de verdissement avec des pots de fleurs, deux arbres majestueux de haute ligne, une treille et du mobilier urbain supplémentaires sont des pansements, en partie utiles, mais démesurément couteux sur un mauvais diagnostic et donc entraineront un retard de prise en charge et un traitement inadapté de la déprise commerciale .

Une chirurgie esthétique ne sauvera pas un malade dans le coma, quel que soit la bonne volonté du praticien.


On a évité de barrer la rue Taillefer à Noël. un bon point car il n'est jamais le bon moment pour éventrer les rues, mais faire des travaux, lors de la période essentielle des soldes, de la Saint Valentin ou de la Fête des Mères... Avouez que cela risque de finir de tuer le patient!

C'est aggravé par le fait que les livraisons des produits, notamment les plus lourds, vont être très difficiles pour les commerces situés au droit des travaux. Qu'en sera-t-il aussi du flux de passants dans cette rue et sur la place, lorsque le marché sera délocalisé, durant plusieurs mois à Montaigne?


Place Montaigne

Les commerçants, à l'époque craintifs, vont finir par regretter les locomotives attractives prévues sur l'îlot Montaigne, structure privée qui ne coutait rien à la ville et lui rapportait même 2 M€, installation d'une moyenne surface destinée aux jeunes de 15/25 ans et 4ème Mac /Donald de l'agglomération, indispensables au centre-ville. La surface, de plus de 6 000 m², devait générer également 12.6 M € de travaux pour les entreprises locales du BTP...

Beaucoup de bruit orchestré par l'opposition de l'époque, les mêmes qui sont aux manettes aujourd'hui.


Une image publique et une confiance, définitivement brouillée auprès des investisseurs potentiels pour la ville, que ce soit, à l'époque Pacaud ou plus récemment Vinci avec lequel une procédure en justice va être lancée. Décidemment, Périgueux a un problème d'attractivité, mais nous avons la chance d'avoir un manager de centre-ville qui veille... ou sommeille! Le village de Noël et l'Eté sur les quais n'y suffiront pas!


Périgueux dispose de beaucoup de surfaces constructibles effectivement pour se permettre une énième espace participatif, coconstruit, "stratégique", du vivre-ensemble, bio climatique, de partage, de rencontres... N'en jetez plus, tout ceci dégouline de bienveillance et d'altérité bien pensante!


Impossible dorénavant de construire sur cette place Montaigne par l'extension, décidée par la Maire et votée, du PSMV (Plan de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine) qui interdit définitivement tout bâti sur cet emplacement.

Il convient donc de lui faire un lifting pour... 1.51 M€. Allons y sur les dépenses improductives. Nous sommes riches!


C'est d'autant plus dommageable, que l'autre grande place, la place Francheville, depuis le leg il y a plus de 300 ans, de l'évêque Daniel de Francheville, son propriétaire, à la collectivité, est aussi, de part les clauses de la donation, définitivement non constructible.

Et de deux! Des bancs, des aires de repos ... c'est certain que l'on va en avoir besoin avec une ville qui vieillit, multiplie les constructions de résidences seniors, perd des habitants et se paupérise.



Je rappelle, et c'est une étude commandée par la ville il y a 4 ou 5 ans, que c'est aussi grâce à ses marchés bi-hebdomadaires très actifs et dynamiques, ce qui n'a pas été le cas de celui d'hier, que le commerce se porte bien. Le panier moyen du marché est de 30 à 45 euros et les 2/3 des visiteurs du marché achètent aussi en magasin ces jours-là.


Pour terminer cette publication, je me pose régulièrement la question, avec cette équipe en place. Combien cela va coûter?

Les chiffres et les dates, comme pour ceux du stade de rugby et de la piste d'athlétisme, fluctuent au gré des interventions en Conseil ou des confidences à la presse. 2.156 M€ dans la presse en mars 2022, puis 2 M€ en mars 2023, puis finalement 1.51 M€ sur le bilan des 1 000 jours en juin 2023... On s'y perd!


Combien va coûter réellement la réfection de Taillefer et La Clautre au final? Il faut y intégrer le dédommagement financier des commerces impactés par une baisse de leur chiffre d'affaires, difficile à évaluer avant les travaux. Quid des fouilles éventuelles du printemps, suite aux sondages archéologiques de l'automne, en termes d'opportunité et de coût prévisibles, évaluées d'après certains spécialistes, aux alentours de 0.5 M€ supplémentaires, retrouvant ainsi le chiffre exorbitant de plus de 2 M €? Tout ça pour ça!

 

Intervention de l'opposition lors du Rapport d'Orientation budgétaire, le 1er mars 2023

 

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