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Manipulation?

Le magazine des Périgourdin(e)s n° 53 / avril-mai-juin 2023


Comme prévu par le Code général des collectivités territoriales, l’opposition dispose d’un espace d’expression libre dans le magazine municipal trimestriel, dont les modalités de mise en œuvre sont définies par l’article 28 du règlement intérieur du conseil municipal adopté le 18 décembre 2020. Cette possibilité a été étendue, durant cette mandature, aux élus du groupe majoritaire, pour compléter un journal déjà entièrement consacré à valoriser leur action... mais pourquoi pas !


L’opposition dispose, quant à elle, de 1 500 signes maximum, espaces entre deux mots, compris. Notre texte a été produit le 31 janvier 2023 pour une date butoir fixée pour permettre d’envoyer le texte à l’imprimeur, au 1er février 12h00. La précision de l’heure limite d’envoi à son importance !

En l’absence d’accusé de réception, après une relance de notre part le 12 février pour s’assurer la bonne réception de notre texte, un mail le lendemain, 13 février, nous explique que « en raison de contraintes techniques, le prochain magazine municipal sera distribué à compter du 3 avril. Celui-ci couvrira ainsi les mois d’avril, mai et juin. Vous nous avez déjà adressé votre texte pour l’espace d’expression libre qui vous est réservé. En raison de ce décalage de distribution, je vous informe que vous avez la possibilité de modifier celui-ci jusqu’au 1er mars 2023 inclus [sans précision d’horaires]. Sans retour de votre part d’ici cette date, le texte sera publié tel que déjà reçu »

Il est à noter que curieusement l’horaire limite habituel de 12h00 a disparu dans le mail !

Nous n’avions, à ce stade, aucune raison de modifier notre texte initial car il n’existait pas de nouvel élément à commenter.


La date du conseil municipal du 1er mars traitant du débat d’orientation budgétaire n’a été connue par nous que plusieurs jours après cet envoi, et connu de chacun au rythme où chaque élu est convoqué aux différentes commissions où il est représentant. Aucun calendrier de tenue des conseils municipaux n’est adressé préalablement aux élus d’opposition, là où dans d'autres structures, les dates sont connues 6 mois à l'avance. Seule la convocation en assemblée communale, cinq jours francs avant, est effective et impose de s’organiser rapidement pour la semaine suivante si l’élu a encore une activité professionnelle en particulier le mercredi toute l’après-midi.


Notre texte écrit en janvier semble ainsi dans sa teneur, même s’il est parfaitement valable sur le fond, en décalage par rapport aux nouveaux affichages de la municipalité car il intervenait, à l’époque, juste après les cérémonies de vœux et la présentation du budget participatif. Nous sommes, dans le numéro publié ces jours-ci, soit quasiment trois mois après, dans une publication d’évènements en lien avec les manifestations du printemps et dans la suite immédiate du vote du budget !


Le texte de la majorité, forcément plus en phase avec l’actualité de la ville aura été remanié par suite du conseil municipal du mercredi 1er mars qui s’est terminé tardivement, je vous le rappelle. Il y dans ce texte la narration de faits se déroulant durant ce conseil du 1er mars, obligeant à penser que la rédaction de l’article critique sur notre départ du Conseil Municipal, n’a pu parvenir le 1er mars avant la fermeture des bureaux au service communication, donc au plutôt le 02 mars, c’est à dire hors délai, ce qui n’aurait pas manqué de nous être reproché si nous avions faits de même.


L’idée sous-tendue par le texte de la majorité laisse à penser que les préoccupations de l’opposition restent futiles par rapport à celles des élus majoritaires et que notre attitude était anticipée. La seule personne qui avait anticipé un conflit voulu, avait préparé sa mise en scène médiatique, était la maire venue, pour la première fois, avec le Règlement Intérieur et le Code Général des collectivités avec des passages pré identifiés par des marque-pages…


Un conseil municipal complètement hors normes du fait de l’attitude outrancière, anti démocratique de Madame la maire, qui ne laisse pas les élus de l’opposition dérouler leur argumentaire alléguant un nouveau format d’intervention qu’elle venait de décider. Elle a laissé ses adjoints longuement réciter leur feuille de route de l’année, complètement hors du cadre définit par elle-même précédemment, mais justifiant ainsi un simulacre de débat en l’absence de l’opposition écartée.


Vous ne pourrez réécouter le court échange assez édifiant entre Delphine Labails et Michel Cadet représentant l’opposition, altercation qui a été la cause de la suspension de séance puis du départ des élus d’opposition puisqu’il a été curieusement effacé dans le replay YouTube sur le site officiel de la ville...

Relisez cependant nos propositions constructives qui ne se voulaient aucunement polémiques :

Il existe donc une inégalité de traitement et un manque d’élégance de la part de ces élus par la non communication préalable des dates des conseils, par des envois hors délais du texte des élus majoritaires pour le magazine municipal, par leur information préalable du contenu de nos propos leur permettant plus facilement de se positionner pour les leurs, par une censure sur la rediffusion intégrale des débats.


Je souhaite dénoncer, ici, le sectarisme et les manœuvres de cette gouvernance qui porte pourtant la démocratie citoyenne en étendard mais qui se singularise par un manque de transparence.

Effectivement, comme le disent si bien les élus majoritaires, le débat démocratique devrait voir le jour au sein de l’assemblée communale, pour s’enrichir des réflexions et des échanges sur les choix proposés au service de la ville et de ses habitants. C’est d'ailleurs le cas avec certains membres de la majorité, mais c’est plus facile en comité restreint hors retransmission publique.


Il semble, qu’à Périgueux, comme d’ailleurs dans d’autres assemblées où elle siège, la discussion avec notre édile, par ses postures partisanes, reste difficile!

 

Texte de l'opposition municipale

 

Texte de la majorité municipale






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